Contribution à la reconnaissance automatique de la parole continue

Abstract

Cette étude s'insère dans le cadre général de la reconnaissance automatique de la parole continue. Elle avait pour but principal de réaliser un système de reconnaissance acoustico-phonétique dans l'optique de fournir des informations structurées à un système plus complet de reconnaissance intégrant d'autres composantes (syntaxe, sémantique, prosodie, pragmatique). Le système réalisé a une double vocation. C'est d'abord un outil aidant à identifier des séquences de parole et donc à s'intéresser aux points critiques du décodage acoustico-phonétique, mais aussi un outil efficace d’acquisition et d'apprentissage des connaissances dans ce domaine. Les résultats que nous avons proposés sont donnés à titre indicatif, le système réalisé n'a été testé qu'a partir d'un certain nombre de spectrogrammes. Il ne fait pas de doute que les vraies tests devront être faits en utilisant une carte d'acquisition du signal de parole et un corpus beaucoup plus large, laissant varier le locuteur, les contextes et les conditions d'élocution. C'est alors seulement, que nous pourrons mesurer, avec beaucoup plus de précision, les performances de notre système de reconnaissance acoustico-phonétique. De plus, notre système, est un bon cadre pour la collaboration et la découverte de nouvelles connaissances; il constitue une base de connaissances évolutive. Les objets de base des différents modules de connaissances présentés dans cette étude sont spécifiques au domaine du décodage acoustico-phonétique, mais la méthodologie employée, la structuration des règles et l'architecture de notre système sont indépendants du type de connaissances représentées, et donc du domaine. L'expertise en décodage acoustico-phonétique ne nous semble pas encore aussi sûr et bien cerné que celle d'un certain nombre de domaines et qu'une réflexion sur la nature de cette expertise doit être essentiellement menée afin de pouvoir mieux exprimer et employer cette expertise. Néanmoins, ce qui apparaît le plus clair c'est qu'aucune démarche sérieuse n'étant refusable en l'état actuel des expérimentations, l'accent doit être mis sur le développement d'outils et de base de données des sons pour développer des protocoles expérimentaux permettant de répondre aux besoins des machines aptes au décodage phonétique indépendant du locuteur et du contexte. Dans ce sens et malgré les résultats obtenus, nous pensons que notre étude ne constitue qu'une contribution à la compréhension de la parole continue en général et à la recherche sur le décodage acoustico-phonétique en particulier. Ainsi nous avons jeté les bases d'un système ouvert qui puisse être amélioré, au fur et à mesure que sont trouvés les meilleurs compromis entre les exigences du traitement informatique et celle de la formalisation des données linguistiques.