Valorisation des biomasses marines : carapace de crevette et rejet solide de poissonneries

Abstract

Cette étude consiste en la valorisation des carapaces de crevettes (Parapenaeus longirostris) et des rejets solides des poissonneries par concentration des protéines par le biais du processus d’ultrafiltration équipé d’une membrane minérale CERAVER®. Nous avons atteint un taux de rejet de 90% pour le rejet solide et un taux de 97% pour la carapace de crevette. Ensuite, nous avons préparé la chitine, le chitosane et le N,O-carboxyméthylchitosane par la méthode chimique. Les conditions optimales relatives à la déminéralisation sont: 15 mL d’HCl (1,5N) pour 1g de carapace pendant 30 min à température ambiante. Celles relatives à la déprotéinisation sont: 20 mL de NaOH (2N) pour 1g de carapace déminéralisée pendant 2h à 45°C. Par ailleurs, les conditions optimales lors de la transformation de la chitine en chitosane sont: 50 mL de NaOH (45%) pour 1g de chitine pendant 3h à 100°C. Nous avons, par la suite, testé l’effet antibactérien de la chitine et de son dérivé chitosane sur quatre souches à Gram positif et sept souches à Gram négatif. Les résultats ont montré un effet bactériostatique souvent plus marqué dans le cas du chitosane, en particulier, vis-à-vis des bactéries résistantes aux antibiotiques classiques. D’autre part, nous avons testé la capacité du chitosane et de son dérivé N,O-carboxyméthylchitosane à prolonger la durée de conservation des fruits à température ambiante. Pour cela, nous avons suivi l’évolution des paramètres déterminant la qualité du fruit à savoir: la perte en poids, l’acidité, la vitamine C et le taux de sucres. Les résultats ont montré un ralentissement de la maturation chez la tomate et un retardement de la sénescence chez la fraise.