Contribution à l'étude, par classe granulométrique, des aérosols particulaires sur un site de proximité à l'ENP

Abstract

L’étude porte sur l’évaluation de la pollution de l’air par les aérosols particulaires en un site influencé par les émissions du trafic routier à l’est d’Alger. Les prélèvements, par classe granulométrique, sont effectués à l'aide d'un échantillonneur HVS-PM-10 équipé d'un cascadeur d'Andersen à quatre étages. Les résultats obtenus montrent que la pollution de l'air par les particules inhalables (PM-10), les particules respirables (PM-2,5) et les particules très fines (PM-1) est très élevée. La teneur moyenne en PM-10 s'élève à 75,2 μg/m3. Avec une teneur de 36,1μg/m3, les particules respirables PM-2,5 constituent en masse environ 48% des PM-10. On relève par ailleurs que plus du 1/3 des PM-10 est constitué par la fraction très fine des PM-1. On montre par ailleurs que les PM-10 suivent une distribution bimodale et qu’il existe des corrélations entre les particules très fines et les particules alvéolaires. L’analyse des métaux lourds Fe, Pb, Cu, Mn, Ni, Co et Cd véhiculés par les aérosols particulaires montre que les teneurs en plomb atteignent souvent des niveaux supérieurs aux normes en vigueur dans certains pays. L’étude par classe granulométrique révèle que les métaux de la croûte terrestre Fe et Mn se trouvent le plus dans la classe granulométrique 3 à 10 μm. Les métaux lourds les plus toxiques Pb et Cd sont par contre, distribués majoritairement dans la fraction fine et respirable (<3μm).