Abstract:
Le drainage minier acide est un des problèmes cruciaux de la pollution associés à l’activité minière. Les méthodes passives représentent une approche prometteuse pour le traitement des DMA durant la phase post-traitement ou encore après la fermeture de la mine. Le traitement du DMA synthétique fortement contaminé à différentes échelles a été l’objet principal de cette étude. Commençant par des séries d’essais en batch qui ont permis de comparer la performance de deux matières alcalines dans des conditions oxique et anoxique et de déterminer le TRH adéquat pour traiter cet effluent en modifiant le temps de l’essai. Ensuite, la conception et la mise en marche d’un nouveau système de traitement passif abiotique et biotique à l’échelle intermédiaire. Le traitement abiotique consiste à établir un drain calcaire (DOC) dans des conditions oxiques. Suivi par un traitement biotique, où deux biofiltres passifs sulfato-réducteurs (BPSR) alimentés en parallèle par le DOC sont mis en place afin d’augmenter le pH ainsi que l’alcalinité de l’effluent et de diminuer la concentration des métaux par les mécanismes de rétention, notamment, la précipitation sous forme de sulfures métalliques, stables, suite à la réduction du sulfate en sulfure d’hydrogène sous l’action des Bactéries Sulfato-Réductrices (BSR). Le système de traitement a fait preuve d’une bonne efficacité à traiter un DMA contenant des concentrations élevées en fer et en sulfates, tel que le pH de l’eau à la sortie des deux BPSR a atteint une valeur de 6.5 après 21 jours de traitement ainsi que la totalité des métaux a été retenue avec une moyenne de plus de 99%. En ce qui concerne les sulfates, leur concentration est passée de 4000 mg/L à environ 530 mg/L et 650 mg/L pour BPSR-1 et BPSR-2 respectivement. Ces résultats satisfont les normes algériennes en ce qui concerne le traitement des effluents industriels.