Abstract:
Il est évident qu'au fur et à mesure qu'augmenteront la demande et le coût de l'eau douce, le recyclage des eaux résiduaires deviendra une alternative attrayante du point de vue économique pour l'industrie dans un nombre de cas croissant.
De même, la réutilisation constitue la solution en vue de l'usage efficace et rationnel des ressources limitées en eaux douces parce qu'elles rendent disponible une nouvelle source importante de l'alimentation en eau dans l'avenir.
Il y a 31 ans déjà le conseil économique et social des nations unies a déclaré "on ne devrait jamais employer d'eau de qualité supérieur, à moins qu'on ait trop, quand une eau de qualité inférieure suffit".
Les avantages d'un traitement poussé des eaux usées et de leur réutilisation ne résident pas uniquement dans une production supplémentaire de ressources en eaux douces, mais également dans la réduction du problème de la pollution.
Ainsi c'est dans cette optique que s'inscrit notre présente; en effet pour un éventuel recyclage des effluents du complexe textile de Draa Ben Khadda, qui en demeurant figure parmi les plus grands consommateurs d'eau douce -l'équivalent d'une ville de 100 000 habitants- une étude de faisabilité s'avère nécessaire afin d'adapter à ce type de rejets un mode de traitement qui complétera la chaine de traitement actuelle du complexe (traitement primaire et secondaire) par un traitement tertiaire en vue de transformer le circuit ouvert en circuit fermé sans rejets liquides.
D'autre part, l'Oued Sebaou où sont rejetés les effluents après traitement, communique avec la nappe phréatique.
Or cette dernière pourvoie les besoins en eau du complexe textile ainsi que la ville municipale de Draa Ben Khadda, le danger d'une contamination de cette nappe par la pollution engendrée par le complexe COTITEX n'est ni invraisemblable, ni à écarter, ce qui corrobore la nécessité d'une étude de recyclage des eaux résiduaires traitées.
