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L'intérêt accordé aux matériaux de construction relève d'une demande supérieure à l'offre.
Cette inadéquation trouve son origine à travers un retard dû à un outil de production non encore maîtrisé et à un volume de construction considérable en matière d'habitat.
Nous nous intéresserons dans ce contexte à la production de ciment gris appelé dans le commerce CPA (Ciment Portland Artificiel).
En effet, la production nationale installée à ce jour et répartie à travers 12 cimenteries, est de 12 Mt/an environ.
Malheureusement, la réalité est tout autre car la production arrive difficilement à 8 MT soit 66 % environ alors que les besoins sont estimés à 10 Mt, la différence (2 MT) est importée.
Ce bref constat nous conduit paradoxalement à voir "défiler" devant nous 2 MT normalement exportables alors qu'on assiste à l'effet inverse.
Ceci dit, il reste néanmoins à réguler les besoins en matière d'habitat, domaine difficilement maitrisable où l'on assiste à l'amélioration progressive du niveau de vie et à un taux de croissance démographique qui défie le planificateur.
Ces deux facteurs ne peuvent s'accommoder si le second ne se plie pas aux exigences du premier, lequel à son tour, devra déboucher sur une meilleure production, c'est-à-dire atteindre au moins les 80 % et couvrir ainsi les besoins nationaux actuels sans avoir recours à l'importation.
Nous avons tenu à souligner ce rapport niveau de vie/production combien significatif car jusqu'en 1965 alors qu'il était insignifiant, l'Algérie, avec une production de près d'un million de T/an, était alors un pays exportateur de ciment à partir de trois unités seulement, travaillant à voie humide qu'était Meftah (remplacée à partir de 1976 par la cimenterie actuelle) et que sont encore Rais Hamidou (ex. Pointe Pescade) à Alger, et Zahana (Mascara) totalisant à cette époque une production installée de 3 x 400.000 tonnes/an.
Si les besoins en matière de construction "en dur" ne sont pas aussi cruciaux au sud du pays et les capacités des cimenteries projetées sont de l'ordre de 150.000 à 300.000 t/an selon les régions, donc sensiblement inférieures à celles du Nord, il n'en demeure pas moins qu'il y a urgence dans le domaine. |
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