Abstract:
En vue d’appréhender les problèmes de corrosion liés au biofouling dans les photobioréacteurs cultivant des microalgues marines qui sont en contact avec des pièces métalliques (304L, 316L), nous avons mené cette étude, dont l’objectif principal est la mise en évidence des phénomènes d’adhésion des microalgues sur aciers inoxydables, leur impact électrochimique de façon générale et la biocorrosion en particulier.
Ces aciers ont été immergés dans deux types de culture: une culture mono spécifique contenant Porphyridium purpureum et une culture rassemblant plusieurs espèces microalgales marines.
Les conditions de photopériode ont été appliquées dans les deux cas.
La méthodologie suivie pour cette étude a fait appel à des techniques électrochimiques, (suivi le potentiel de corrosion libre, spectroscopie d’impédance électrochimique,(SIE)), techniques de microscopie électronique(MEB) (Caractérisation de l’état de surface) et des techniques microbiologiques pour le suivi de la croissance.
Il ressort de cette étude que la souche Porphyridium purpureum n’a pas d’effet corrosif sur l’acier inoxydable 316L, que l’adhésion irréversible des cellules a lieu sur l’interface air/solide de l’échantillon 316L de faible rugosité.
La photopériode agit sur l’évolution du potentiel de corrosion libre de façon cyclique.
A l’inverse cet acier est plus vulnérable à la corrosion lorsqu’il est immergé dans une culture algale mixte.
Enfin l’application (SIE) pour la caractérisation des biofilms microalgaux semble dépendante de leur hétérogénéité, l’interface se comporte comme un milieu poreux.