Abstract:
La rétention de l’herbicide métribuzine sur un sol agricole argilo-limoneux de la Mitidja (sol A), a été étudiée au laboratoire afin d’évaluer les risques de contamination de la nappe phréatique sous-jacente.
Les expériences réalisées d’abord en batch, en faisant varier différents facteurs (natures du sol et de la métribuzine, pH du sol et addition d’engrais NPKs), ont montré, grâce aux paramètres du modèle de Freundlich, que la métribuzine est modérément, mais fortement adsorbée par le sol étudié; mais après désorption, seulement 30 à 40% des quantités initialement adsorbées sont libérées.
Le taux de matière organique (MO) du sol et son contenu en argile influencent positivement l’adsorption: la rétention sur un sol moins riche en MO et en argile (sol B) est en effet environ 42% moins importante que sur le sol A (les valeurs de Koc sont 66 et 109 respectivement).
L'adsorption de la métribuzine commerciale est plus faible que celle du produit pur (11% environ pour Co = 25 mg L-1).
Inversement, l'addition de 1% et 2% d’engrais NPKs au sol conduit à une augmentation de l'adsorption d’environ 10%, induite par une diminution du pH du sol de 6,67 à 5,86.
L'estimation de l'indice GUS (> 1,8) confirme le risque important de contamination de l'eau souterraine.
Des expériences réalisées ensuite en colonne de sol, ont montré que les quantités retenues sont plus faibles qu’en batch (environ 25% de la quantité maximale retenue par le sol A naturel).
La modélisation numérique du transfert de la métribuzine à travers le sol a conduit à des courbes de percée simulées comparables à celles obtenues en colonne.
