Abstract:
Les ensembles soudés en cinq passes provenant des installations de surface du champs de gaz d'Alrar se corrodent préférentiellement dans la zone fondue en présence de protection.
Des investigations d'ordre chimique, métallographique et mécanique ont permis d'établir une évaluation sommaire du joint soudé.
Les résultats obtenus ont révélé la présence des hétérogénéités de part les différences dans les taux de carbone, de la diversité des microstructures, des changements dans les tailles de grains et des écarts entre les valeurs de la microdureté.
Ces différences dans les propriétés de la soudure ont constitué des facteurs de corrosion.
Leur contribution est différente d'une zone à une autre de la soudure.
Les investigations potentiocinétiques ont permis de montrer la présence d'un couple galvanique entre la zone fondue et la zone affectée thermiquement.
Cette dernière, ayant les taux de carbone, les tailles de grains et les microduretés les plus grandes, se dégrade plus rapidement que la zone fondue et le métal de base.
La présence de concentrations élevées en NaCl (3500 et 10000 mg/l) a conduit à des vitesses de corrosion plus grandes.
Le taux d'augmentation est de 5 pour 1 pour la zone fondue et de 3 pour 1 pour la zone affectée thermiquement.
Nous avons observé que cette dernière reste la zone la plus sensible à la corrosion.
Les microstructures de Widmanstatten (E3 et E5) obtenues dans la zone fondue, deviennent les plus susceptibles à la corrosion en présence de concentrations élevées en NaCl.
Ceci nous laisse penser que l'initiation de la corrosion s'est produite dans la zone affectée thermiquement ensuite, elle s'est propagée plus rapidement dans la zone fondue grâce aux microstructures de Widmanstatten.
L'injection d'un inhibiteur organique à base d'amine dans les solutions testées, a permis de diminuer la vitesse de corrosion et d'assurer une bonne protection des zones soudées avec des doses de 30 ppm.
Il est important de noter que le taux de l'efficacité de protection est fonction et de la concentration en inhibiteur et de la nature des microstructures.
Les microstructures ayant une grande sensibilité à la corrosion ne sont pas systématiquement les plus protégées.