Abstract:
En Algérie le manque de données relatives à la qualité de l’air fait que l’impact de cette forme de pollution sur l’environnement soit très mal connu. Les sources de pollution sont nombreuses et les nuisances sont déjà perçues, mais leur relation directe ou indirecte avec la dégradation de l’environnement n’est pas établie.
C’est dans ce contexte et en continuité avec les travaux en cours de réalisation au Centre de Recherche Nucléaire d'Alger, que nous nous proposons par ce travail d’étudier les niveaux de pollution de l’air par les particules en suspension et plus particulièrement par les métaux lourds au niveau d’un site urbain d’Alger à forte densité de population exposée directement aux sources émettrices de pollution.
Nous avons utilisé une technique nucléaire, à savoir la technique d’analyse par activation neutronique (AAN), pour la détection de traces de métaux lourds contenus dans les échantillons de filtres d’ester de cellulose collectés sur une période d’une année de janvier à décembre 2008 à raison d’un échantillon par semaine. Au total 52 échantillons ont été analysés par cette méthode.
Les résultats trouvés confirment l’existence de la pollution de l’air et que cette pollution mise en évidence varie considérablement selon les constituants, notamment pour le Chrome (Cr), le Mercure (Hg), le Cobalt (Co), le Sélénium (Se), le Brome (Br),le Fer (Fe), etc..
L'étude que nous avons effectuée au sujet de la qualité d'air à Alger montre l'existence de ces métaux lourds.
Cette étude prouve aussi que la pollution atmosphérique par les TSP a atteint des niveaux inquiétants, approximativement 80% des échantillons, dépassent la valeur Algérienne cible (50ng/m3); alors que 34% des échantillons dépassent largement la valeur limite (80ng/m3) donnée par l'OMS.