Abstract:
Les concentrations de matières particulaires de moins de 1 μm, 2,5 μm, 10 μm et leur composition en métaux lourds ont été étudiées dans deux sites d’échantillonnage différentes, urbain et trafic routier à Alger. L'échantillonnage a été effectué pour une période de deux années en utilisant un échantillonneur à haut débit (HVS) équipé d'une tête PM10 et d'un cascadeur à quatre étages. La caractérisation des métaux lourds associés à la matière particulaire (PM) a été réalisée par fluorescence X (XRF). Les concentrations moyennes annuelles de PM1, PM2,5 et PM10 s'élevaient respectivement dans les deux sites étudiés à 18,2, 32,23 et 60,01 μg m-3. Les concentrations journalières de PM1, PM2,5 et PM10 enregistrées au niveau du site de trafic routier variaient entre 13,46 à 25,59 μg m-3, 20,82 à 49,85 μg m-3 et 45,90 à 77,23 μg m-3 respectivement. Au niveau du site de fond urbain les concentrations journalières en PM1, PM2,5 et PM10 variaient de 10,45 à 26,24 μg m-3, 18,53à 47,58 μg m-3 et 43,8 à 91,62 μg m-3. Les teneurs moyennes annuelles de PM10 et PM2,5 dépassent largement les normes internationales. La présence des métaux lourds associés aux PM et la morphologie des particules ont été caractérisés en utilisant la spectrométrie à dispersion d'énergie (EDX) couplée au microscope électronique à balayage (MEB). Les différentes particules de PM2.5 caractérisées par MEB-EDX ont montré la présence de plusieurs éléments métalliques d’origine anthropique et naturelle. Parmi les métaux lourds détectés, il a été constaté que le plomb a atteint un pourcentage massique moyen de 5% sur l’ensemble des PM étudiés. Afin de déterminer la contribution des sources sur les niveaux de PM prélevées, l'analyse en composantes principales (PCA) a été utilisée sur l’ensemble des résultats obtenus. L'analyse statistique a déterminé les contributions d’origine anthropique et naturelle. Le trafic routier était la source principale de dégradation de la qualité de l’air à Alger. Sur les deux sites, le rapport PM2.5 / PM10 est inférieur à celui habituellement enregistré dans les pays développés.